Compotier fleuri Lourioux Foëcy, Limoges

On appelle compotier un plat creux ayant la forme d’une grande coupe à pied (ou parfois sans pied) conçue pour servir des compotes. On peut également y servir des fruits entiers alors qu’ils mûrissent. C’est d’ailleurs dans cette fonction que ce plat est souvent représenté dans la peinture, où il est un élément récurrent des natures mortes, en particulier chez Paul Cézanne puis les cubistes.

Camille Louis Lourioux, dit Louis Lourioux, né en 1874 dans la région du Berry est un céramiste actif à Foëcy (dans la région de Limoges) entre 1895 et 1930, contemporain de René Lalique et d’Emile Gallé.
À 25 ans, il partage avec son père la direction de la manufacture de porcelaine Legros, Buchon & Lourioux à Foëcy. Il commence à produire vers 1902 à Foëcy, en pleine période Art Nouveau. Imaginatif et créatif, il crée de superbes pièces de formes ou des décors inspirés par le monde végétal ou animal. Il s'oriente ensuite vers un style Art déco avec une production plus sobre, des décors plus épurés et des formes géométriques et Art Déco.
La qualité des vaisselles produites, ainsi que la douceur de ses émaux, sont rapidement reconnues et provoquent une multiplication des demandes en France et à l’étranger. C’est ainsi qu’en 1911, il reçoit la commande de plats à oreille faisant route pour les États-Unis dans les cales du Titanic ! Ses productions feront d'ailleurs partie des premières pièces remontées de l'épave du Titanic.
En 1924, Louis Lourioux prend la direction de la manufacture de porcelaine et développe rapidement l'entreprise en créant des matières, des formes et des motifs originaux, alliant ingéniosité et maîtrise technique.
Il décède accidentellement en 1930 et la fabrique est reprise par sa veuve jusqu’en 1949, puis par une nièce associée à la Faïencerie de Lunéville avant d’intégrer le groupe du porcelainier Deshoulières en 1968.

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