À partir de la fin du XVIIIème siècle, la ville de Malicorne dans la Sarthe, développe une intense activité faïencière et devient le plus grand centre de céramique sarthois avec l’ouverture de plusieurs manufactures renommées, dont la première est fondée en 1747 par Jean Loiseau. Les différents faïenciers se succèdent à la tête des faïenceries qui produisent surtout, à cette époque, une faïence courante et usuelle.
C’est à partir de la fin du XIXème que les faïenciers de Malicorne se mettent à produire de façon plus régulière des faïences décorées, copiées sur des modèles déjà anciens de Nevers, Rouen, Strasbourg, Moustier ou Marseille. La faïence de Malicorne, jusque-là utilitaire va peu à peu s'orienter vers des productions plus décoratives.
Ainsi, à partir de 1890, Léon POUPLARD (1865 – 1954), alors jeune faïencier, acquiert la faïencerie des parents de sa femme, Marie-Angèle Beatrix, et introduit à Malicorne les décors bretons inspirés des productions de Quimper. Leurs productions communes, signées PBx jusqu’en 1920, connaissent alors un très vif succès et font connaître Malicorne. Sa manufacture disparait malheureusement en 1952, faute de repreneur.
Len 1924, Emile TESSIER (1887-1971), ancien ouvrier de Léon Pouplard, fonde les Faïenceries d’Art de Malicorne. Dans ses ateliers, il met au point une technique d’ajourage qui fera la renommée de ses productions et s’impose très rapidement pour devenir une spécialité aujourd’hui incontournable. Les décors reprennent les motifs devenus classiques de grandes faïenceries françaises ou européennes du XVIIIème siècle.
Depuis 1984, c’est Victor Deschang et son fils, aujourd’hui à la tête de la faïencerie, qui s’attachent depuis lors à moderniser les collections tout en préservant les techniques traditionnelles de fabrication et en restant dans l’esprit de Malicorne.
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